lundi 9 mars 2015

Ansabère / couloir Garroté: Je t'aime moi non plus



Tout est dit dans l'intitulé de l'article.
Quatrième voyage au Garroté et troisième baffe. Pour les matheux 25% de réussite, d'égo et de fierté ou 75% de frustration.
Assez de me lever aux aurores, de me taper plus de 3 heures d'approche et de rentrer avec "la queue entre les jambe".

Pourtant, tout avait bien commencé avec une approche aisée sur une neige bien dure.
Seul lot de consolation, la beauté des lieux qui "arrache ta mère" comme disent les jeunes.



Le coup de sabre à gauche alias le Garroté et Théorème de la Peur à droite.



A l'entrée du couloir, 1 ère surprise avec un ressaut en mixte assez facile que je n'avais jamais vu.
Au dessus, les choses sérieuses qui semblent anodines vont faire parler le côté technique et les leaders devront s'employer pour éviter des retours non prémédités.
La première longueur a l'originalité de sortir par un trou de souris mais avant d'y arriver, il faut passer les murs de neige de type plutôt inconsistants par endroits  et se parasiter sur les quelques lambeaux de glace qui permettent une reptation verticale.

Olivier à l'attaque début L1


Régis à R1, heureux comme un pape


Louis, déguisé en guardia civil lors des contrôles aux barrages routiers, à notre R1


Une deuxième longueur bien sympa, en très bonne condition, passant sous un bloc coincé et prenant brusquement de la hauteur grâce à un système de rampes bien gelées.

Départ de L2 avec le bloc coincé


Les rampes gelées




Et puis nous voici au pied de la longueur clé.
Malheureusement, Olivier va buter sur des bouchons de neige d'une consistance égale à celle d'un beurre bien exposé au soleil lors d'un 15 Aout et ne trouve pas la solution qui permettrait à mon ratio de frustration de baisser dans les sondages.
Je propose à Louis de faire une tentative et soudain ce dernier me lâche un rire imitant le cri d'une hyène, m'expliquant gentiment que si Olivier ne passe pas, je pouvais laisser tomber mon égo et me préparer à fuir.

L3 et ses bouchons de neige qui nous pourrissent la journée.



Voilà, malgré les nouvelles offrandes de Louis au couloir ( gants, réverso, ropman), ce dernier n'accepte pas notre demande et la retraite ( pas celle du boulot) a sonnée.
Bienvenue à Olivier et Régis au clan des buteurs du Garroté.

Descente prématurée avec une bonne tête de dépité


Allez, pas bien grave, nous, ont y reviendra pas.
Mais p----- que c'est beau.





Sur le chemin du retour, j'ai pu constater que Dame Nature pouvait avoir  la même philosophie de la gestion du patrimoine arboré qu'une petite bourgade de la côte basque, sauf que elle, elle le fait de façon involontaire (sic).




4 commentaires:

  1. Salut ...

    "Qui arrache ta mère" ? Mais tu traines avec quels jeunes toi ? :-)

    Belle "balade" en tout cas, le couloir entre le petit Pic et le Grand Pic me fait envie ... en ski !

    Adishatz
    Jérémy

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    1. Les jeunes avec lesquels je traine? Euh.... Robert, Louis, Jean Pierre et tous les autres qui ont poussé leur premier cris dans les années 68. Et parfois toi.... eh! eh! eh !

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  2. J'avoue jubiler à chaque fois que je te vois buter comme ça! C'est trop beau. Je verserai presque une petite larme de bonheur...

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  3. Rappelle moi ce que tu as fait quand j'étais à Ansabère? Au moins, mes piolets ont touché la glace et ne sont pas restés sur le sac après avoir couru toute la Telera.
    Pour ceux qui ne le savent pas JP a pris un but mémorable lui aussi....

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