lundi 28 mai 2012

Repérages...

Toujours handicapé par ma blessure à la main ( plus pour longtemps) la journée de grimpe est remplacée par une journée repérages... C'est donc avec Louis que nous irons trainer nos chaussures en vallée d'Aspe après le traditionnel café chez Josette à Etsaut.
L'objectif du jour est double:  repérer et  finaliser un tracé sur une voie que l'an dernier nous avons commencée avec comme troisième larron un dénommé Jean Pierre et trouver une descente.

                                        Notre voie est dans cette face



                                        

                                         Louis est perplexe ..... voire très perplexe


Mais après avoir fait les izards et épié cette face avec les yeux de chasseurs, nous avons trouvé des solutions pour la montée comme pour la descente et sommes rentrés en sachant déjà où nous serons samedi prochain.

                                         Théatre de verdure

                                         Les Demoiselles..... bientôt.

A titre d'info, je n'ai pas l'intention de demander la permission à "Certains" une autorisation d'ouverture de voie et je peux confirmer par avance que le son du perfo va résonner en complément des friends et des coinceurs."Les Pyrénées libres", c'est valable pour tout le monde: droit de circuler, de grimper comme on l'entend, de choisir ses falaises... etc,etc,etc.
                                       
                                     

                                               

vendredi 25 mai 2012

Un petit tour en Soule

Cet hiver, j'ai eu la chance avec Robert et Jean Pierre d'aller ouvrir une cascade au dessus de Larrau, cascade baptisée Eder qui veut simplement dire pour les non initiés au Basque: jolie.
C'était courant février pendant la période de grand froid.Un froid polaire sévissait sur ces modestes montagnes et transformait la moindre coulure d'eau en rideaux de glace, en stalactites,en draperies et en imposants cigares.C'était simplement féérique,voire inimaginable pour ces montagnes.
J'avais été subjugué par la beauté des lieux. Robert n'aura pas beaucoup à me convaincre pour me vanter les richesses de son "jardin" et m'inciter à revenir m'y ballader.


                        
                            Le topo de la cascade Eder réalisé par Jean Pierre

                 

                          Grosse ambiance hivernale en février avec des glaçons partout

Ne pouvant pas grimper pour cause de blessure à la main, je profite donc d'y retourner pour faire le tour du secteur.
Après avoir laissé la voiture à Logibar, je décide de monter au port de Bimbaleta en prenant par dessus les gorges d'Olhadubi et une partie du GR 10.




               Lors de la montée, le Chardekagagna et le port de Belhay sur la gauche

Après avoir quitté le GR, j'arrive sous le col accompagné d'un épais brouillard. Cela tombe bien, car je n'ai ni altimètre ni GPS et juste une petite boussole que je traine au fond du sac avec une carte au 50000eme.
Le demi tour se fait retentir quand une petite voix interne et orgueilleuse me souffla que si j'étais un vrai montagnard je devrais continuer ma route sans redescendre la queue entre les jambes. Il parait que je suis un  ancien instructeur... alors objectif le port d'Ochogorrigagna et la cabane Pista.                                                     
Le contraste du temps est phénoménal avec une montée sous un ciel clair et une descente sous une purée de pois jusqu'au dessus de Pista.

                           Cascade Pista et le brouillard juste dessus

                         Notre nouveau terrain de jeu hivernal


                          L'attraction vedette du coin: le pont Holzarté

Après une ballade de 9 heures,avec une pensée plus particulière pour Robert (j'ai piétiné son jardin) retour à Logibar pour commander un crème et pouvoir faire mon petit gouter comme il se doit.

mardi 15 mai 2012

Photos de l' ouverture de "Eperon des Siamoises"

Les acteurs

                                    Louis et sa bonne humeur


Jean Pierre dans la première longueur


                                    Moi même dans la dernière longueur en artif.



Le fronton final avec la tour au dièdre fissuré au premier plan



On prend de la hauteur. La tour par où la voie passe.





                                 Jean Pierre dans l'action avec ou sans le perfo.



Le topo réalisé par Jean Pierre

lundi 14 mai 2012

Ouverture "Eperon des Siamoises"

"Nous sommes des précurseurs". Cette phrase est passée en boucle dans ma caboche durant toute cette journée de grimpe.L'auteur de cette fameuse phrase n'est autre que notre Rio local, alias Jean Pierre.Sans état d'âme, il nous l' a balancée comme si de rien n'était, à Louis et moi pour sonder notre vérirable amour pour la grimpe en terrain inconnu.
Nous voici donc rassemblés de nouveau tous les trois pour aller ouvrir une nouvelle voie dans un massif espagnol que ce dernier affectionne particulièrement: la Péna Eskaurrez.
L'an dernier, on y avait déjà ouvert "Les arboristes en herbe" avec une approche digne d'une préparation d'expé en forêt amazonnienne.Pas spécialement motivés pour refaire les sangliers,il nous sort cette phrase magique: nous sommes des précurseurs.
Cette fois ci, l'approche se fait en moins de 1h et sans encombre. Arrivés aux pieds des parois,un grand choix est devant nous quand Louis nous sort de notre béatitude avec un ton ferme et nous impose l'éperon devant nous qui se termine par 2 tours semblables l'une à côté de l'autre .Que bien lui fasse, ce choix fut excellent.
D'ailleurs, c'est lui qui s'y colle pour le démarrage.Cette première longueur remonte une magnifique dalle par son bord gauche extérieur. La longueur peut variée selon l'endroit où l'on pose le relais de départ.
Ensuite, on marche un peu pour arriver au pied d'une tour d'environ  30 mètres (III). Superbe longueur avec un départ en dalle (2 spits) pour remonter un beau dièdre fissuré. Relais au sommet de la tour(1 spit).
Redescendre un peu en suivant l'arête pour se retrouver au pied du plat principal: le fronton  de 150m environ.C'est le début de l'aprem, il fait beau et nous sommes au pied du bastion final. On va vite le torcher pour aller commencer une autre voie.
Donc pour le final, c'est au tour de JP de mouiller le tee shirt.Quel grimpeur ce Jean Pierre. Oui mais là ,il court pas. Ah bon! pas en forme ou ...ça se complique?
Relais. On monte.Technique mais pas extrème.
Nouveau départ de JP après un moment d'hésitation sur le choix du passage: tout droit dans la dalle ou par la gauche.Ce sera par la gauche (c'est d'actualité) et là, attention il y a grimpe.Départ engagé avec un dièdre costaud pour revenir sur la droite dans la dalle avec une traversée pas du tout évidente (très beau).
Longueur suivante,ni Louis ni moi osons prendre le relais quand on voit ce qui suit. Alors JP s'y recolle. Quel grimpeur ce JP!!!! Superbe longueur avec des pas d'adhérence magique.Relais. JP est cuit.
Je prends les choses en main car aux dires de mes camarades la longueur finale doit faire 15 m à tout casser.
Pour passer,  cette dernière portion, on décide de se déporter sur la gauche de l'éperon, en pleine face et là, il ya du gaz.
Pas le temps de cogiter, j'ouvre le bal avec l'artif.Pour la première fois de ma vie de grimpeur, c'est à dire 6 mois, j'utilise le camelot n°4 pour y mettre mes gros souliers et lever mon arrière train.Puis j'enchaine, toujours en artif, sur friends en n'oubliant pas de me faire monter un brin d'adrénaline quand le dernier posé s'arrache en prenant appui dessus.La longueur devait faire 15 m qu'ils m'ont dis.Je grimpe depuis un moment et j'arrive sur une petite vire. Autant dire que les difficultés ne sont pas terminées.Encore un peu d'artif,et puis il me semble que tous les gestes s'enchainent. Sommet avec une longueur de 50 m.
Les autres arrivent: 20 heures sur les portables.150 mètres de voie en 6 heures: record.
Descente par 2 rappels équipés sur spits puis pitons sur la face opposée au niveau de la petite brêche  pour rejoindre le couloir situé à gauche de l'éperon lors de l'escalade.Attention le premier rappel fait exactement 60.m avec l'élasticité des cordes.
Bon, voilà, pour faire une autre voie, on devra revenir.
22heures, la voiture est là.
Mais bon, après tout, "nous sommes des précurseurs"

Topo: L1, 6a 50 à 60m; L2, 6a 30m avec un peu de marche entre L1 et L2; L3 6a 30m, L4, 6b/ 6b+ 30 à 40m, L5,6c 30m L6,A1 6c 50m
Voie semi équipée sur rocher calcaire.Matos: jeu complet de friends (N°4 utile) et jeu de micro


                       Le matos et le dilem de Qui porte quoi.

Photos à suivre dans la semaine

mardi 8 mai 2012

Crête de Urkila

Après avoir consulté à maintes reprises toutes sortes de sites météo, j'abandonne l'idée d'aller en montagne.
Pourtant, la matinée est belle et l'angoisse de n'avoir rien fait d'ici ce soir avec ce beau temps commence à me faire craindre une mauvaise soirée.
C'est alors que je me décide d'aller faire un tour sur les flancs de cette mythique dune du Pays Basque qui est la Rhune mais cette fois ci côté Sarre.Marche d'approche 30 minutes pour être dans un vallon peu fréquenté.
L'objectif du jour est la crête de Urkila. Le jeu est de suivre l'arête en escaladant et en desescaladant les ressauts composés d'un excellent caillou de type conglomérat comme à Riglos ou la Pégna de Rueba.
L'escalade est facile, sans engagement, non soutenue et peut être arêtée à tout moment. Les ressauts les plus tehniques peuvent être évités.
Ma surprise fût grande lorsqu'à plusieurs reprises, j'ai trouvé des pitons, des vieux spits et... un coin en bois.
En redescendant, sur le dernier ressaut côté sud, un brillant attire mon oeil.C'est bien du métal qui brille. un , deux, trois...une ligne de broches sur cette face de 20 à 30m. Je scrute plus attentivement et sur le côté gauche de cette ligne, des vieux pitons rouillés qui suivent une fissure dans une partie raide.Un brin de 30m  avec quelques paires doivent suffire pour la voie équipée.Pour "l'ancienne" prévoir en plus quelques coinceurs ou friends.


                                         Les crêtes de Urkila


                                         Les ressauts de hauteurs raisonnables pour un solo


                                         Un beau caillou comme à Riglos


                                         Sur les dalles, quelques protections en place


                                         Spit et piton dans la fissure


                                         Le must comme à l'Ossau ou à Ansabère
                                         la longueur équipée passe au centre


                                         La mer n'est pas loin

mercredi 2 mai 2012

Ouverture de "Mai ta cagoule"

Coup de fil de Jean Pierre et nous voici réunis avec Louis à Arette pour aller grimper derrière La Pierre St Martin .
Mais voilà, la neige nous oblige à changer notre programme et nous nous retrouvons du côté de Riglos avec une chaussée détrempée  et un conglomérat bien humide.
C'est alors que JP eut une idée de génie en allant pousser jusqu'à la Péna de Anies saupoudrée de quelques centimètres de neige.

La bande des 3 lascars étant réunis, perfo à la main, nous partons pour une longue marche d'approche de 5 minutes pour ouvrir notre voie.

Après un départ délicat dans une zone mouillée et un rocher de qualité moyenne, tout s'amèliore en prenant de l'altitude pour devenir excellent.Seule ombre au tableau ce jour: la caillante
La voie est semi équipée  et doit être complétée avec un jeu de micro et friends dont le 3.5.
Descente équipée pour 2 rappels de 60m.


                                         1 ère longueur


                                         JP dans la traversée de départ dans la longueur 2 ( ne pas chercher l'arbuste,
                                         il n'existe plus)
                                        

                                         Maître JP dans la 3 ème longueur

Photos prises par JP

Une Rhune pour un rhume

Afin ce dimanche, le soleil est un peu de retour.Mais voilà, avec ces températures digne d'un mois de Février et le paquet de pluie qui nous est tombée dessus, la crève est au rendez vous.
C'est donc diminué (pas assez pour les mauvaises langues) que je me décide de me trainer vers la Rhune en ayant longuement hésité sur la façon de me chausser: tennis ou bottes?
Parcours traditionnel démarrant de Trabénia, 3 fontaines et sommet pour un temps supérieur à 1h.L'escargot qui bavait abondanment sur le chemin, c'est moi et j'en suis désolé.
Mon moral reprendra un coup lorsqu'après avoir demandé un café à la venta du haut,l'addition s'élèvera à 1.70 €. La crise,la crise ,la crise....
Retour à la maison,toujours en bavant,et sans avoir risqué de prendre une ou deux gamelles.Décidement tout fout le camp.